Convention citoyenne pour le climat

Convention citoyenne pour le climat : quel impact sur le secteur de l’immobilier ?

Initiée par le chef de l’État français, Emmanuel Macron, la Convention citoyenne pour le climat est une expérience républicaine inédite. Elle réunit 150 membres représentatifs de la diversité sociale en France qui ont été tirés au sort dans un seul but : définir les mesures à mettre en place pour la réduction de 40 % au moins des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Si cette initiative est saluée, son impact dans un secteur comme celui de l’immobilier pourrait être considérable, surtout en ce qui concerne la volonté du président de la République à arrêter la bétonisation.

Arrêt de la bétonisation : l’image du logement de demain

Il y a quelques jours, le président de la République, Emmanuel Macron, a fait part de sa volonté de réformer le logement de demain. De ce fait, il s’inscrit dans une dynamique en faveur de la réduction des surfaces bétonnées dans les villes françaises. Pour justifier cette initiative, il évoque l’étalement de plus en plus massif des logements, notamment en périphérie des villes de taille moyenne. Selon lui, ce phénomène est responsable dans une certaine mesure du problème de mal-logement. 

Pour rendre la France plus humaine et plus belle, le projet d’arrêt de la bétonisation représenterait donc le projet par excellence. Cependant, c’est sans compter sur l’impact d’une telle décision sur le logement de demain. Va-t-on vers la fin de l’urbanisation des villes, avec des terrains plus petits et des logements plus hauts ? C’est la question que les acteurs du secteur de l’immobilier se posent tous et à laquelle il convient d’apporter des réponses franches. 

Impact de la fin de l’urbanisation : quelques hypothèses 

Certes, la question de l’arrêt de la bétonisation peut apporter des réponses franches aux défis climatiques actuels. Néanmoins, elle ouvre le champ à de nombreuses hypothèses. 

Plus de logements hauts

Si cette proposition du Président Emmanuel Macron venait à être adoptée, le premier impact concernerait d’abord la taille des logements actuels. Avec la réduction des surfaces urbanisables, les logements plus hauts représentent la seule option viable pour faire face aux besoins en logements. 

En son état actuel, le parc immobilier français, dans la plupart des grandes villes, se constitue essentiellement de bâtiments de 4 niveaux (R+3 étages) et 5 niveaux (R+4 étages), d’après les chiffres de l’Institut du Management des Services Immobiliers (IMSI). Conformément aux attentes gouvernementales, ils pourraient respectivement passer à des R+5 et R+6 étages. 

Ce changement pourrait considérablement modifier la configuration des agglomérations, même si on en est encore loin. En effet, la mise en œuvre d’une telle mesure impliquerait une reformation profonde de la politique d’urbanisation des villes et donc un travail titanesque de la part des collectivités. 

La rénovation du parc immobilier existant

Au cours de la Convention Citoyenne pour le climat, ils ont été nombreux à suggérer la rénovation du parc immobilier existant. Dans le cadre de la mise en œuvre de l’arrêt de la bétonisation, cette mesure pourrait aider à limiter la construction à outrance ainsi que l’artificialisation des sols des villes. En bref, cela reviendrait à ne plus bétonner les espaces disponibles.

En outre, la rénovation pourrait par exemple porter sur les friches industrielles, commerciales et artisanales permettant d’accueillir de nouveaux logements. Il faut dire qu’avec la massification du télétravail pendant le confinement, on envisage de plus en plus de transformer les bureaux en logement via la remise sur le marché de l’immobilier d’habitation des biens jusque-là réservés au secteur tertiaire. 

Moins de maisons de plain-pied

Un impact sur les maisons individuelles est aussi à prévoir. On devrait assister à une réduction de la surface des parcelles. Ce phénomène s’observe d’ores et déjà en Occitanie et en Bretagne. En quelques années, la surface des terrains est passée de 800, voire 1000 m², à 200 m². Les maisons à étages devraient donc céder la place aux maisons de plain-pied.

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